, Pour une vue d'ensemble, Coll. Le port de Nice des origines à nos jours, Nice, Acadèmia Nissarda -Chambre de commerce et d'industrie, vol.312, 2004.

, A titre d'exemple, entre 1842 et 1846, le nombre de bâtiments entrés dans le port de Nice a augmenté de 41 %, p.53

, 78% du commerce niçois se fait par voie de mer

A. Ruggiero, Commerce et communications maritimes et terrestres dans les Etats de Savoie, pp.85-92, 2011.

W. Caruchet, Relations économiques du comté de Nice à la France entre 1814 et 1860 d'après la correspondance des consuls de France, vol.258, 1961.

H. Barelli, index cassé de Carlo-Felice -Eléments d'histoire du port de Limpia de 1792 à 1860, Le port de Nice, p.65

, La situation évolue à la fin des années 1850 : Nadine Bovis-Aimar, Paul-Louis Malausséna, « La correspondance d'affaires de la banque Carlone 1858-1861, Nice historique, pp.151-159, 1998.

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URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01472940

, Cité par Ernest Hildesheimer, « La réunion de Nice à la France en 1860, p.44

, « Les événements se déroulent sur deux plans séparés : le niveau international des chancelleries, p.322

H. Courrière, Etat, la nation et la petite patrie -la vie politique à Nice et dans les Alpes-Maritimes de 1860 à 1898 : genèse d'un département français, vol.1, pp.33-37, 2008.

C. Le, 1 er janvier 1848 que paraît à Nice le premier numéro de l'Echo des Alpes-Maritimes : Paul Gonnet, « La presse et l'opinion à Nice en 1848, Provence historique, 1960.

M. Bottin, fonds d'archives Carlone relatif à l'histoire de l'annexion, Simonetta Tombaccini-Villefranque, « Notes sur les sources d'archives publiques et privées pour l'histoire de l'annexion du comté de Nice, Le parti français après l'annexion. Chronique de la vie politique niçoise d'après la correspondance d'Auguste Carlone, pp.91-99, 2009.

, Sur son action, Ernest Hildesheimer, « La réunion de Nice à la France vue à travers la correspondance du Ministère des affaires étrangères, Nice Historique, pp.92-140, 1960.

P. Gonnet, La réunion de Nice à la France, pp.112-113

J. Cité-par and . Lacroix, Napoléon III et les Alpes-Maritimes (catalogue d'exposition), p.23, 2010.

, Avenir à la fin de l'année 1859 et au début de l'année 1860 ; ils sont ensuite réunis dans un recueil : Mémoire sur l'annexion du comté de Nice à la France, Nice, Imprimerie Canis, 1860, 63 p. : Henri Courrière, La vie politique à Nice et dans les Alpes-Maritimes de 1860 à 1898, Ces raisons apparaissent dans une série d'articles signés Victor Juge, parus dans l, pp.42-46

. Le-député-de-l'yonne-philippe-simon-dupin, qui décèdera à Nice en 1846 nous laisse le témoignage suivant : « La société de Nice est vraiment française, française par la langue, française par les lois, les établissements, les relations de tous les jours, française aussi par les lumières et par l'urbanité » : cité par Robert Latouche, Histoire de Nice

. Par, très influent dans le pays, sait parfaitement qu'un curé français reçois de l'Etat huit francs par jour, alors que le desservant niçois d'une cure de montagne ne peut compter que sur trois francs, p.110

H. Courrière, La vie politique à Nice et dans les Alpes-Maritimes de 1860 à 1898, pp.37-42

, Environ 5500 personnes en 1860 d'après le Messager de Nice

, Les antiannexionnistes sont suffisamment puissants et influents au sein de la municipalité niçoise pour imposer au conseil municipal en septembre 1859 le vote d'une adresse à VictorEmmanuel II afin de l'assurer de l'attachement de la ville au roi et à la patrie italienne 79 , imités dans les jours qui suivent par divers groupements professionnels. Les arguments défendus par les adversaires de l'annexion sont également divers 80 . Ils reposent d'abord sur l'italianité historique de Nice (en insistante sur la libre dédition de 1388 et en minimisant « l'accident historique » de 1792), et l'attachement de la population, notamment des milieux populaires, pour son histoire, ses traditions et sa fidélité à l'égard de la Maison de Savoie, colonie étrangère, anglaise et russe en particulier 78 . Ils tirent enfin bénéfice de la haute figure de Garibaldi, et de l'activité du député niçois Charles Laurenti-Robaudi

, et qui est pour le moins délicat : il s'agit de la question linguistique. La langue parlée par la grande majorité des habitants dans leur vie quotidienne et véhiculée par la culture familiale, n'est ni le français ni l'italien, mais le niçois (ou nissart) qui se dote progressivement d'une grammaire et d'une littérature 81 . Bien entendu, les interprétations divergent quant à l'aire linguistique à laquelle s'intègre le niçois : pour les uns, il ne s'agit que d'un dialecte provençal, tandis que pour les autres, c'est un idiome spécifiquement transalpin

C. De-son, Quant au français, il est surtout employé par l'aristocratie et la bourgeoisie commerçante, dans la presse et le négoce, ce qui incite une partie de la bourgeoisie locale à envoyer ses fils étudier en France, à l'exception des juristes qui doivent poursuivre leurs études à Turin. Cette opposition culturelle culminera dans les semaines de tension qui précèdent l'annexion, avec ce que l'on appellera « la guerre des théâtres » qui deviennent les centres de propagande privilégiés des deux partis : le théâtre Tiranty (français) s'opposera au théâtre royal (italien), chacun choisissant une programmation valorisant tantôt une langue tantôt l'autre, et donnant lieu à des manifestations souvent houleuses des publics respectifs, sous les regards amusés des spectateurs étrangers. Forts de ces multiples arguments, l'italien (sauf exception) reste la langue administrative, celle des fonctionnaires, de l'école, de la justice et des relations avec la capitale

. Selon-le-consul-de-france and . Pillet, opposition italienne trouva auprès d'augustes étrangers (qui passaient l'hiver à Nice) un encouragement peu déguisé » : cité par André E. Sayous, « La réunion de Nice à la France (1860), pp.204-205

, évoque également l'action de « sociétés secrètes » italiennes apportant leur appui aux anti-annexionnistes, dont il est difficile cependant de mesurer l

L. Syndic-de-nice and F. Malausséna, est lui-même resté longtemps, avant sa conversion à la cause annexionniste, « l'homme du gouvernement sarde, Simonetta Tombaccini-Villefranque, « Louis Lubonis et François Malausséna, deux niçois au coeur des événements de 1860 », p.49, 2010.

, On les trouve notamment dans Nice et l'Italie, dont les auteurs sont Eugène Emanuel, rédacteur du Nizzardo

J. Le-nissart-gagne-ainsi-en-dignité-grâce-notamment-À and . Rancher, François Guisol et Joseph Micèu pour la grammaire : Christiane Bailet, Joseph-Rosalinde Rancher et le dialecte niçard, pp.87-100, 1985.

M. Gourdon, L. Grammatica-nissarda-de, and J. Miceù, Le premier grammairien niçois, Joseph Miceù (1796-1877), p.58, 1975.

R. Schor and . Le-renouveau-de-la-littérature-nissarde-au-xixe-et-xxe-s, Anthologie des écrivains du comté de Nice, vol.499, p.294, 1990.

G. Vergezzi-ruscalla and L. Di-nizza, , pp.15-23

A. Ruggiero, Nouvelle histoire de Nice, op. cit., p. 180 : précisément, il s'agit d'un dépôt de charbon et d'un hôpital pour les marins malades

, « Il exprime des réserves pour Nice qu'il tient pour italienne en invoquant le principe des nationalités » : Christian Sorrel, « Comment la Savoie et Nice sont devenues françaises », L'histoire, n°351, p.11, 2010.

A. Compan, Histoire de Nice, p.357

. Cavour, 5) refusé d'abandonner Nice à cause de sa nationalité, et impressionné, sur ce dernier point Napoléon III par la force de ses arguments, Ses causes politiques et économiques, p.121, 1860.

P. Guichonnet, « Comment Nice devint française, p.322

J. Levrot, «. L'annexion-de-nice-À-la, and F. , Nice historique, p.211, 1910.

I. De-décembre,-une-convention-secrète-signée-entre-napoléon, . Le-roi-de-sardaigne, and . La-france-de-la-province-de-nice, Au printemps suivant (le 14 mai 1859), le passage à Nice des troupes françaises qui partent combattre les Autrichiens donne lieu à des manifestations très chaleureuses de la part de la population, qui vient accueillir les soldats à la frontière du pont du Var. Non sans préméditation, à la tête du premier bataillon entrant à Nice a été placé le capitaine Reille, petit-fils du Maréchal Masséna, gloire niçoise du premier Empire. Dans la ville en liesse 89 , tandis que les bugadières (lavandières) lavent le linge des militaires, qu'on leur offre des oranges et des bouquets de fleurs, que chaque habitant s'empare d'un soldat, le loge et le nourrit, l'évêque, Mgr Sola bénit les régiments. Quant au premier magistrat de la cité, François Malausséna, il salue dans un émouvant discours « l'auguste et fidèle allié », « la vaillante et héroïque armée française » qui, « sans hésitation », s'est lancée « avec la rapidité de l'éclair au-delà des Alpes ». Le consul de France ne peut qu'apprécier de telles paroles et demandera la croix de la légion d'honneur pour une personnalité ayant su monter « tant de zèle, et dont l'heureuse influence a contribué à faire prédominer les tendances françaises sur les intrigues de la démagogie italienne » 90 . D'après la presse annexionniste, ces multiples manifestations traduisent incontestablement une prise de conscience des populations, et un encouragement au processus de changement de souveraineté. Le Consul de France peut écrire à ce propos : « c'est une idée fixe maintenant chez trois quarts des Niçois qu'ils deviendront Français à la fin de la guerre » 91 . Quant à Cavour, son opinion paraît prête à basculer comme semble le montrer un échange avec le député Mamiani qui cherche à percer ses intention : après avoir évoqué le sort de la Savoie, celui-ci l'interpelle en ces termes : « Ma Nizza ! Io spero che quella perla d'Italia non sarà tolta, vol.88

, Après les victoires Franco-sardes de Magenta et Solferino (4 et 24 juin 1859)

, durant la deuxième quinzaine d'août et sont reçues par la population avec le même enthousiasme qu'à l'aller. L'armistice de Villafranca (11 juillet 1859), qui sera ensuite consacré par la paix de Zurich (10 novembre), met fin aux opérations militaires. Mais cet accord ne permet au Piémont d'obtenir que la Lombardie, la Vénétie (ainsi que les forteresses de Mantoue et Peschiera) restant toujours sous le contrôle de l'Autriche. Face à ce demi-échec, et suite à la démission de Cavour le 13 juillet, remplacé par La Marmora

O. Vernier and . Comté-de-nice, l'article 3 de cet accord stipule : « le duché de Savoie et la province de Nice seront réunis à la France », sans évoquer en revanche le sort de Menton et de Roquebrune (Alberto Lupano « L'affaire di Menton e Roquebrune tra consenso popolare e diplomazia a metà ottocento » », in Consentement des populations, plébiscites et changements de souveraineté en Europe occidentale de la Révolution au lendemain de la première guerre mondiale, Dictionnaire historique de l'annexion, p.347

, Les événements sont notamment décrits par Alphonse Karr dans Les Guêpes et dans Les français à Nice, p.22

P. Gonnet, La réunion de Nice à la France, pp.127-129

. Cité-par-simonetta-tombaccini-villefranque, F. Louis-lubonis, and . Malausséna, , p.48

E. Hildesheimer, « La réunion de Nice à la France en 1860, p.46

, Mémoires d'un songeur, p.211, 1906.

, Nice n'est plus à l'ordre du jour 93 . D'ailleurs, Napoléon III, n'ayant pas entièrement rempli sa part du contrat, n'aurait-il pas lui-même déclaré : « Votre gouvernement me paiera les dépenses de guerre et nous ne penserons plus à Nice et à la Savoie

, Montezemolo en qualité de gouverneur, avec pour mission, selon le Consul de France, « de combattre à tout prix les tendances françaises » 94 . Il organise d'ailleurs diverses manifestations de fidélité à l'égard du Piémont, relayées par les journaux anti-annexionnistes, Il Nizzardo et la Gazette de Nice. En revanche, l'Avenir s'en tient sans ambiguïté à ses positions : annexion de l'Italie centrale au Piémont compensée par l'annexion de Nice et de la Savoie à la France. Face à lui, la Gazette de Nice n'envisage que deux solutions possibles : « Continuer à vivre sous le gouvernement bien aimé de Victor-Emmanuel, Tout en continuant à demander à son aide à Cavour pour parvenir à « sauver Nice

, Dès lors que la décision est prise, et qu'il se résigne à ce « grave sacrifice », les diplomaties s'engagent vers ce qui deviendra le traité de Turin et l'organisation du plébiscite, et Cavour lui-même veillera à « assurer par des mesures habiles le succès du vote » 98 . Garibaldi pourra bien demander au Roi, par l'intermédiaire du colonel Türr, si la triste nouvelle de l'abandon de Nice est confirmée. Le souverain lui répondra non sans une certaine cruauté : « Oui, mais dites au général que c'est non seulement Nice mais la Savoie, Mais à la fin de l'année 1859 la situation semble à nouveau évoluer, et le 15 janvier 1860, lorsque Napoléon III reçoit le ministre des affaires étrangères piémontais Désambrois, il réitère sa demande d'obtenir l'annexion de la Savoie et de Nice à la France

, 93 « Contrairement à l'opinion couramment professée, qui veut que le rattachement de la Savoie et du comté de Nice ait découlé naturellement et sans difficultés des accords de Plombières et du traité franco-sarde qui les avait suivis, ce rattachement faillit bien ne pas avoir lieu, Rive droite, p.215, 1999.

L. Imbert and F. Nice-À-la, Formation et organisation du département des Alpes-Maritimes en 1860, Nice historique, p.99, 1940.

. Respectivement, , pp.25-33

«. Il-tâche-d'éluder and D. Retarder, et s'il fait sans trop de peine son deuil de la Savoie, il cherche jusqu'au dernier moment à garder Nice » : Ernest Hildesheimer, « La réunion de Nice à la France en 1860, p.48

, Témoignage de l'envoyé genevois Abraham Tourte, du 19-2-1860 cité par Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie, p.323

. Lettre-de-cavour-À-nigra, Marc Ortolani, « Le plébiscite de 1860 pour l'annexion de Nice à la France », in L'avvio subalpino all'unificazione italiana -I plebisicti del 1860 e il governo sabaudo, pp.27-30

.. .. Jean-rémy, «. Bézias, and . Qu, est-ce qu'un plébiscite au XIXe siècle ? L'exemple niçois en perspective », in Villes frontière et changements de souveraineté en Méditerranée -le rattachement du comté de Nice, La construction du consentement : acteurs et instruments à travers l'exemple du plébiscite niçois

, Le roi fait allusion à l'origine ligure des parents de Garibaldi qui seul est né à Nice en 1807 : son père, Domenico, est né à Chiavari en 1766 et s'établit à Nice à l'âge de 4 ans