La fondamentale inauthenticité mimétique du discours chez Sarraute a été superbement étudiée par Bernard Pingaud, « Le personnage dans l'oeuvre de Nathalie Sarraute, 1963. ,
, Partners in slime : the liquid and the viscous in Sarraute and Sartre, pp.231-256, 1960.
plus connue et imitée du roman moderne. Ce type de monologue « ambulatoire » a d'emblée caractérisé les pérégrinations parisiennes du héros de Dujardin 39 , inventeur du procédé que Joyce va perfectionner et imposer dans Ulysse, Mythes, emblèmes, traces, Trad. Monique Aymard, Flammarion, « Nouvelle Bibliothèque Scientifique, pp.139-180, 1986. ,
dès les premières lignes, dans la pensée du personnage principal, et c'est le déroulement ininterrompu de cette pensée qui se substituant complètement à la forme usuelle du récit, nous apprend ce que fait le personnage et ce qui lui arrive, p.40 ,
Il se trouve que cette même critique du risque d'arbitraire, qui avait été formulée dès la parution d'Ulysse, notamment par Adrienne Monnier 41 , est celle-là même que Germaine Lemaire oppose au projet littéraire d'Alain. En effet le roman donne le dernier mot à Germaine Lemaire : lorsqu'Alain, au dernier chapitre, lui déclare son intention d'écrire un roman, de saisir les « petites manies des gens », sur le vif, et donc à travers leurs monologues intérieurs, elle lui oppose la « facilité » du procédé (Sarraute, Le Planétarium, 516-517), son arbitraire qui est l'éternelle objection que les romans psychologiques de Proust et de Dostoïevski n, Sarraute se souvient de cette définition dans L'Ère du soupçon : « Joyce n'a tiré de ces fonds obscurs qu'un déroulement ininterrompu de mots ,
, , p.267
Préface aux Lauriers sont coupés, 1925, cité par Dorrit Cohn, La transparence intérieure, p.217 ,
, , pp.230-251, 1931.
Bibliothèque de la Pléiade », II, 316, où il critique « le désordre total » du roman psychologique (de Dostoïevski à Proust).-Gracq, à propos de Dostoïevski, évoque l'usage d'un « joker ». En lisant, en écrivant, Préface [1940] à Adolfo Bioy Casares, L'Invention de Morel, vol.II, p.686, 1975. ,
, Ce qui est aussi le cas du Planétarium qui propose d'ailleurs un bref pastiche du « catéchisme impersonnel, vol.47
, , p.450
Alain devant les invités de sa belle-mère [361], la comparaison sert à définir sa brillante prestation devant Lemaire, dans un chapitre dont il est le narrateur, vol.400 ,
je crois que je suis arrivée à faire à peu près ce que je veux avec les mots » [Lemaire, 449]), s'oppose le labeur de l'autre (« Billets déchirés cent fois avant que ne vienne enfin ce ton libre, spontané, dépouillé? ,
, La poignée de porte de Tante Berthe?Le Planétarium ou les marges de la scène, vol.238, p.32
Beaucoup se sont appliqués, après lui, à amplifier seulement un fragment de son temps sensible, en lui-même fragmenté avant d'être mis en vitrail : ces épigones paraissent plus modernes, elliptiques, « transgressifs » insolents. Proust est le seul à préserver l'équilibre, Présentation de l'Index d'Ulysse, vol.II, p.52 ,
, , pp.472-473
720-801 ; le mot « planétarium » figure p.739 ; sur les « schémas » que Joyce confia lui-même à certains critiques influents, ibid, vol.II, pp.p. LXXIV-LXXXIV ,
Reading Nathalie Sarraute : Dialogue and Distance, Oxford modern Languages and Literature, p.83, 1999. ,
1023 : « Les artistes modernes [?] ne veulent que produire effet, ne sachant plus vouloir fermer une oeuvre, vol.II, 1928. ,
, OEuvres, vol.II, p.797, 1942.
Le Temps sensible : Proust et l'expérience littéraire, vol.211, p.374 ,
, Presses Universitaires du Septentrion, « Objet, pp.175-236, 1996.
, OEuvres complètes, Éd. Éric Marty, pp.443-459
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, Censure, autocensure et art d'écrire, de l'Antiquité à nos jours, Éd. Jacques Domenech, pp.303-323, 2001.
, Simone de Beauvoir Studies, « Beauvoir in the New Millenium, vol.17, pp.162-172, 2000.
Modes de représentation de la vie psychique dans le roman, Trad. Alain Bony, 1978. ,
Les Lauriers sont coupés suivi de Le Monologue intérieur, 1977. ,
, et Journal des Faux-monnayeurs, 1925.
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